Le bras d’Anthony encré sur environ 8/9 sessions étalées sur plus d’une année. On l’avait attaqué à l’ouverture de Santa Sangre et terminé juste avant l’été. C’est la première grande pièce que je réalise dans le style réaliste et ça a été une expérience très porteuse et agréable… d’autant qu’Antho a tendance a s’endormir pendant les séances. D’où la seconde partie du titre du post, la première provenant évidemment du fait que la thématique était celle des 4 saisons (pour ceux qui suivent un peu ce blog : non, vous n’aurez pas le droit à un morceau de Vivaldi en Bo, à moins que quelqu’un ne connaisse une version trash ou HxC ? Je suis preneur !). Ci dessous, deux photos de plus avec quelques détails et gros plans. Ma première préoccupation a été de rendre le résultat le plus « solide » possible : beaucoup de travaux réalistes me semblent trop fragiles pour résister aux outrages du temps, c’est sans doute la raison pour laquelle j’ai mis si longtemps à m’y mettre. Dernière petite précision, il y a un cover sur le triceps.

La faucheuse d’Emmanuel, cover d’une autre faucheuse encrée il y une vingtaine d’année. Rien ne se perd, rien ne se crée…. Il n’est évidemment pas terminé, une seconde séance dans quelques semaines.

Je sais pas pourquoi mais j’ai envie de mettre un morceaux des Acid Witch là dessus avec « Witches tits » sur l’album « Witchtanic hellucinations ».

Une fée des dents encrée sur le bras de Nicolas qui voulait quelque chose de dark et sage à la fois. La tête de la bestiole m’a bien sûr été inspirée par les fées des dents de « Hellboy II – les légions d’or maudites » et les ailes par un autre personnage du film (dont je suis loin d’être fan au passage, le travail le M. Mignola et notamment l’ambiance qui se dégage de ses bds sont loin d’être bien retranscrites).

Le Mollet de Lénaïc qu’on a finit (en 3 séances) juste avant l’été. Un hommage aux films de la Hammer des années 50/60 qui lui ont fait faire de douces nuits blanches (les amateurs de films d’horreur comprendront). Le personnage de Bella Lugosi m’a servi de base pour le vampire même si vous ne trouverez pas forcément de ressemblance étant donné qu’on a choisit un traitement proche de la bd (avec en fond une inspiration venant encore du génial Bernie Wrightson). L’idée était d’avoir le suceur de sang « classe » de ces années là et on a rajouté un hommage supplémentaire avec le manoir Bates du « Psychose » d’A. Hitchcok traité en réalisme.

Le bras de notre pote Vincent en pleine progression. Ce doit être l’une des pièces que j’ai mis le plus de temps à concevoir. Entre observation et décorticage du travail des maîtres du genre, remise en question de la méthode de travail, sketchs et tests différents ce sont pas mal d’heures qui se sont écoulées. On avance tranquillement vers la couleur.

Une fin de bras épique pour David qui est venu de Rennes jusqu’à Santa Sangre pour finir son bras (attaqué chez Calavera tattoo à Rennes) sur deux jours. 10 heures de pique de plus pour les six et septième séances : contraster et texturer la partie inférieure du bras (d’où cette étrange couleur en partie sépia/frais et gris/cicatrisé) et finir l’intérieur du biceps ainsi que le rond de l’épaule avec une  extension jusqu’au trapèze.

C’est l’une des premières fois que je travaille de cette manière, sur deux séances consécutives et ça a été une très bonne expérience. Le fait de pouvoir s’immerger dans un tattoo sur un laps de temps assez long permet vraiment de bien avancer et d’être efficace. Merci à David qui a supporté ça comme un roc !

N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour une meilleure résolution. En attendant une bonne séance photo une fois le bras cicatrisé.

Un petit retour sur la convention de Bordeaux qui a eu lieu les 4 & 5 avril dernier. Un bon week end pour cette 11ème édition d’une ville où je n’avais pas mis les pieds depuis un guest désastreux chez le pire connard qu’il m’ait été donné de rencontrer dans les années 2009/2010 (non je ne donnerais pas de nom… quoique si vous demandez gentiment ?!). Merci à Greg, Fabien et Julot (et son second prix « grande pièce couleur ») dont le flan a été piqué chez Chris Leblanc en Normandie et finit sur la conv’. Une seconde photo de la pièce cicatrisée juste en dessous (tu l’as eu ton gâteau !) et de l’étape de tracé (déjà postée en décembre 2014 : Trashin’Argentan).

Et quelques « merci » de plus pour l’orga, Sylvain Merle Martinet pour sa lampe magique et l’invitation, Keuns Der General pour le print qui tue (voir ci-dessous), Boss Cyril pour le teesh (voir aussici-dessous), Mehdi Lailai pour le pinard et les conneries (ne pas voir ci-dessous), les mecs qui ont mis une playlist qui défonce sans oublier Vincent Jacotot sans qui le week end n’aurait pas été le même (on s’comprend) !

Troisième séance sur le bras bio-organique de David, piqué chez Calavera tattoo à Rennes en fin d’année dernière.